## Contexte Michel Tremblay raconte pourquoi il a choisi de se séparer de sa « maison du bonheur » située aux États-Unis, dans le pays dirigé par Donald Trump. Cette demeure représentait pour lui un lieu chargé de souvenirs et de création littéraire. ## La «maison du bonheur» Pendant 34 ans, Tremblay a écrit tous ses romans et ses pièces dans sa maison de Key West, en Floride, qu’il appelait sa « maison du bonheur ». Il y passait traditionnellement une bonne partie de l’année pour profiter du climat et pour travailler au calme. ## Le tournant politique Après la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche en novembre 2024, l’écrivain a eu le sentiment que le climat social et politique des États-Unis se détériorait profondément. Il estime que ce pays, autrefois majeur sur la scène internationale, est « maintenant la risée du monde entier » à cause de son président revanchard. ## Inquiétudes et peur de l’avenir Tremblay explique que plusieurs décisions et propos du président américain l’ont consterné, notamment en matière d’immigration. Il craignait des mesures pouvant viser directement les étrangers propriétaires de maisons, comme une saisie de biens ou de nouvelles taxes imposées aux résidents saisonniers. ## Décision de vendre Face à ces craintes, il a décidé de vendre sa propriété de Key West plutôt que d’attendre que la situation empire. Il se dit soulagé d’avoir pris cette décision avant d’être potentiellement pris au piège par un durcissement du régime. ## Un nouveau refuge Pour la première fois depuis 1991, Michel Tremblay ne passera donc pas l’hiver à Key West. Il a choisi de se tourner vers la Martinique, espérant y trouver un nouveau havre de paix où ses futurs personnages pourront naître et évoluer. *** > « C’était un pays tellement important, ça ne l’est plus. Maintenant c’est la risée du monde entier. Comme leur président est un revanchard, tout ce qui ne lui plaît pas il essaie de l’écraser, donc ça commence à faire peur à tout le monde », a déclaré Michel Tremblay. *** ### Résumé de l’auteur En quittant sa maison de Key West par peur du climat politique sous Donald Trump, Michel Tremblay tourne une page de 34 ans d’écriture pour chercher en Martinique un refuge plus sûr et inspirant.

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Le Journal de Montréal — 2025-11-28